Le Chiacchere di Carnevale,
una ricetta di Raffaella perfette per la colazione di tutta la famiglia !
En Italie le carnaval commence le 29 janvier et se termine 40 jours avant le dimanche de Pâques. Et au-delà de la recette que vous trouverez plus bas, Raffaella nous livre un très beau témoignage de son enfance italienne. Ecoutons-la.
« Autrefois quand j’étais enfant, il Carnevale était une période très importante et très attendue par les enfants et par les adultes aussi !
Je viens du sud de l’Italie, du département de Lecce, je suis née à Trepuzzi et chez moi on aimait beaucoup le carnaval. Il y avait la place pour tous les âges et on s’amusait vraiment !
Dans mon village il n’y avait pas de chars mais les enfants se déguisaient beaucoup. Lorsqu’on était petits les costumes étaient confectionnés par les couturières de la famille, c’était un vrai concours d’imagination et d’inventivité. Ma mère travaillait hors de la maison et elle ne savait coudre mais elle tenait beaucoup à ce que nous soyons comblés et elle nous faisait confectionner des jolis costumes par nos tantes qui étaient toujours enthousiastes à l’idée de s’investir pour tous les petits enfants de la famille et de voir nos sourires jaillir lors des essayages et lors des grands jours du Carnevale. On aimait aussi « hériter » des costumes déjà portés par les plus grands (sœurs et frères, cousines et cousins).
Nous pouvions aller à l’école avec nos déguisements, puis l’après-midi nous allions rendre visite aux voisins, aux grands-parents, aux gens de la famille et nous recevions des cannellini (petits dragées en forme allongée avec un brin de cannelle au milieu),
des confetti (dragées) en forme de champignon, de gland, de fève, de fruits etc, de toutes les couleurs avec à l’intérieur une amande, ou du chocolat, ou un liquide aromatisé mais aussi
des mandorle ricce, une sorte de dragée blanche, en forme d’oursin avec une amande à l’intérieur.
Pour les jours de Carnevale, nous avions sur nous des coriandoli (confettis en Français), des serpentine (serpentins), des sifflets, des bagues truquées et toute sorte de d’objets pour faire des farces !
Les dimanches, il y avait des défilés et des fêtes dans les villages organisés surtout par les paroisses auxquels on participait toujours dans l’espoir de décrocher un prix : le personnage plus drôle, le meilleur maquillage, le costume plus original etc, mais le plus convoité c’était celui plus beau déguisement !
Arrivé à l’âge du collège on passait un cap, on était plus grand et on avait envie de fabriquer nos déguisements. Le plus populaires étaient sheriff, indien d’Amérique, cow-boy, clown, diable …
L’après-midi on avait le droit d’aller sur la place du village avec les copains et les copines et d’apporter du talc, de la farine, des bombes de mousse, des coriandoli e serpentine. Il avait des camions qui circulaient avec des bandes de jeunes déguisés et masqués qui lançaient de l’eau et de la farine. C’était très drôle lorsque quelqu’un se faisait avoir par un jet d’eau et un sachet de farine par dessus !
Oui, j’ai oublié de dire qu’on était toujours masqués avec un loup ou un masque en carton à l’effigie du personnage qu’on incarnait (bien sûr, les plus beaux étaient ceux nous fabriquions mais si on l’avait perdu ou abimé pendant une bagarre entre bandes on se contentait d’en acheter à l’edicola – chez le marchand de journaux-) et on essayait de ne pas se faire reconnaitre.
On avait aussi le droit de sortir à la tombée de la nuit pour sonner aux portes et, en échange d’une petite blague ou d’une phrase sympa on recevait des confetti, cannellini , mandorle ricce et toute sorte de confiseries. Toutes les blagues et farces étaient permises, drôles entre amis ou méchantes entre « ennemis » sous prétexte que « A Carnevale ogni scherzo vale ! »
Mais, comme je disais, les adultes aussi aimaient le Carnevale car il y avait les soirées du mardi, jeudi, samedi et dimanche qui leur étaient réservés. Les enfants restaient à la maison et les jeunes, les adultes et les vieux allaient au bal, déguisés et masqués ou pas.
Une chose est sûre, grands ou petits, on adorait les dimanches après-midi car on pouvait se régaler de
Chiacchere dont voici LA RECETTE, celle de ma sœur, Lucia, la meilleure que je connaisse ! »
Le Chiacchere di Carnevale
Matériel :
Rouleau à pâtisserie
Roulette à pâtisserie avec le bord dentelé
Poêle à frire
Huile de friture
Torchon propre
Ingrédients :
250g de farine 00 que vous pouvez trouver à L’épicerie de Raffaela https://lepiceriederaffaela.com/specialites/707-farine-de-ble-type-00-bio.html
1 œuf
50g de sucre en poudre
50g de lait
Le zeste d’un citron
2 cuillères de jus de citron
2/3 cuillère à café d’eau de fleur d’oranger que vous trouvez sur le site de L’épicerie de Raffaela https://lepiceriederaffaela.com/specialites/493-eau-de-fleurs-d-oranger.html
Sucre glace
Procédé
Commencer en mettant la farine sur la table, former un puits (en Italie on forme « un vulcano ») pour y mettre tous les autres ingrédients en même temps et les travailler comme une pâte à pizza, les travailler assez longtemps pour obtenir une pâte lisse et souple mais elle sera assez ferme et dense aussi. Une fois terminée former une boule (un panetto), l’envelopper dans un torchon propre et la laisser reposer une heure au réfrigérateur.
Quand le temps de repos s’est écoulé, reprendre il panetto, le poser sur le plan de travail et le couper en 4 quartiers, en retirer un et couvrir les autres sous le même torchon pour éviter qu’ils ne s’assèchent.
Etaler un quartier à la fois à l’aide d’un rouleau à pâtisserie pour obtenir une feuille vraiment très fine (les Chiacchere doivent être très très légères).
Une fois la pâte étalée, couper des lanières plus ou moins larges avec la roulette à découper et il faut couper aussi dans la longueur pour obtenir des pièces de diverses longueurs. Les plus longues on pourra les enrouler légèrement pour obtenir des jolies formes. Pour les plus larges on peut faire une petite entaille au milieu.
Faire chauffer l’huile dans la poêle à 180° environ et frire les Chiacchere jusqu’à leur donner une jolie couleur dorée. Au fur et à mesure qu’on les sort de l’huile les disposer sur du papier absorbant, attendre quelques minutes pour permettre au papier d’absorber l’huile en excès et les transférer sur un plat de service pour constituer une pyramide.
Quand la pyramide est terminée saupoudrer de sucre glace et déguster.
Una delizia !
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